Quand le ventre des femmes s'arrondit, l'émotion naît. La création des vies s'opère au plus intime de leur corps, des êtres se développent et des histoires se tissent. Les sentiments varient et les événements se multiplient ; c'est une aventure aux 99 rebondissements. Les pulsions de vie emportent les corps associés dans un joyeux parcours. Aurélie se demande qui est le père de son futur bébé, Éléonore peint une madone allaitant, Quentin se prépare à être papa ; c'est une farandole de petits et grands plaisirs.

Patti Foss a écrit des livres de développement personnel avant de se tourner vers la littérature. Elle a publié Le Livre Enjeu (pour ados ou jeunes adultes) suivi de Petits poèmes glamour à partager (pour les amoureux) en 2014. Puis Variations sur ventre rond (pour les futures mamans et papas curieux) et Nino le nain pas comme les autres (conte de Noël) en 2022. 

Avis de chroniqueuse :
Merci à l'Auteur pour ce moment de douceur,

📍J’ai découvert la plume Patti Foss par ce livre de 99 textes traitant de la grossesse sous ses différentes formes...

📍Moi-même Maman de trois beaux garçons. Certaines histoires, m’ont fait penser à mes propres grossesses toutes différentes.

📍Pas de tabous dans ces « expériences », juste des textes doux et très réalistes. Des moments de douceur, au prise de tête en passant par des moments gênants : « mais oui, madame, je suis enceinte, mais chez moi c’est permanent ».

📍Une écriture incisive et agréable, une lecture rapide qui peut faire rire, douter et même pleurer.

Pas de généralité et c’est ce que j’ai apprécié le mieux. Les petits textes se lisent facilement et très rapidement, ils sont abordables par tous.

📍Un livre de très bonne qualité avec des conseils distillés avec humour.

📍Un livre psychologique philosophique qui pose les bases d’un tas de questions sur le têtard, l’intrus et autre qui hantent nos futurs...


Au final : un hymne à la maternité, à l’épanouissement de la femme enceinte ou non.

PS : La grossesse n’est pas une finalité en soi, chacun est libre de ses choix et de son corps.

Chronique de Sandrine sur les pages Nostra Lectio

Extrait : Texte 91- Et si je n'étais pas mère ?

Si la mère Michel n'était pas mère

danserait-elle le cha-cha-cha ?

Si Mère Thérésa n'était pas mère,

serait-elle mère Thérésa ?

Si la mère Denis n'était pas mère

porterait-on le linge aux ratons laveurs de la rivière ?

Mère porteuse de cicatrices

Là où la peau de la femme est lisse

Mère en chemise de nuit

Femme en lingerie sexy

La mère couverte de vertu

Là où la femme est nue.

La mère tenant son chiffon à poussières

Ses mains dans la jardinière

Au bout du balai brosse

Essorant la serpillière

Dans son verre, un Alka Seltzer.

Mère de qui ? Mère pour quoi ?

Et si je n'étais pas mère, qui serais-je ?

Simplement une femme avec un autre destin.

Texte 85 - Au début de notre histoire d'être humain était le « Nous »

La conscience du « Nous » s'enracinerait-elle dans le tout début de la vie du bébé intimement partagée avec celle de la mère, dans son ventre ? Dans notre société individualiste la conscience d'un « Nous » semble souvent réduite, si ce n'est en voie de disparition. Sauf dans certains groupes où le nous s'avère cohésif, le « m'en fout les autres, m'en fout l'environnement » est souvent observable par exemple au niveau des espaces publics pollués en partage et des incivilités fréquentes.

Cette conscience se perd-elle par oubli, si elle n'est pas entretenue, prolongée, concrétisée par des qualités et des actions humaines ?
Quelles sont les qualités humaines associées à la conscience d'un « Nous » ?

L'empathie ? Cette capacité humaine qui permet de savoir ce que ressent un autre être humain et de se
mettre au diapason au moins un instant.

La solidarité ? Cette valeur humaine. La solidarité est traditionnellement un devoir social ou une obligation réciproque d'aide , d'assistance ou de collaboration gracieuse qui existe entre les personnes d'un groupe ou d'une communauté du fait du lien qui les unit.

L'entraide ? Cette aide mutuelle qui va de soi dans certaines familles ou clans.

Et enfin le soutien ? Qui consiste à apporter appui, protection ou secours à quelqu’un envers qui l'on ressent de l'affection ou de la sympathie.

Pendant la grossesse ne pas fumer et bien s'alimenter pour offrir toutes les chances de santé à son bébé relèverait d'une façon de penser le nous. Mais là il s'agit de penser pour l'autre et non avec l'autre puisque le bébé est encore dans une conscience en développement, a priori limitée en comparaison avec celle d'un adulte.

Quoique l'on ne le sache pas, sa conscience pourrait être plus vaste c'est à dire capter des informations au-delà de son propre être : on le sait celles de sa mère et peut-être encore au-delà. Cette conscience d'un premier « nous » est-elle l'embryon d'une conscience collective ? La mémoire primitive d'un « nous vivons quelque chose ensemble » existe bien. Même si cette mémoire d'un premier Nous Maman-Bébé disparaît apparemment rapidement au fil des premières années de vie et qu'une partie est accessible dans des états de conscience modifiés qui relèvent de certaines pratiques psychologiques.

La conscience d'un « Nous » est associée à un vécu synchronisé, nous vivons le « nous » quand nous partageons quelque chose, quand nous avons quelque chose en commun. 
Nous sommes des êtres humains, nous appartenons à la même espèce. 
Nous appartenons à la même famille, nous avons les mêmes ancêtres. 
Nous sommes amis, nous avons un plaisir réciproque à passer du temps ensemble.
Nous ressentons la même chose dans la même situation. 
Nous avons vécu la même expérience ensemble au même moment. 
Nous partageons les même idées. 
Nous vivons sur le même territoire, dans le même pays, nous habitons le même quartier, la même ville. Nous travaillons au même endroit, chez le même employeur. 
Le « nous » englobe ceux qui sommes comme nous, le nous sépare des autres qui sont différents de nous.

Le premier nous est identitaire pour le bébé qui n'a pas encore vécu de séparation. C'est au fil des séparations successives que son identité individuelle va se forger. 
La mère sait que le bébé n'est pas elle, mais un prolongement d'elle, une partie d'elle.
Le bébé ne sait pas qu'il est distinct de sa mère, l'adulte mettra des années de sa vie à se vivre et à se savoir distinct et différent de sa mère.  
Le « Nous » rassemble, rapproche, réunit protège aussi du « je » individualiste. 
Ce « Nous » d'aujourd'hui qui nous vient du premier « Nous » du début de notre vie est en nous pour toujours.

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